Le 25 octobre dernier, nous nous sommes mobilisés.

Lundi dernier, le communautaire s’est fait entendre à Trois-Rivières. La Table régionale des organismes communautaires du Centre-du-Québec et de la Mauricie (TROC CQM) a organisé
une grande mobilisation ce lundi dans le cadre de la Journée nationale de reconnaissance de l’action communautaire autonome. La marche a été organisée en collaboration avec le Comité de coordination régional de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Le départ avait lieu à 13h, dans le stationnement du Super C, pour se rendre devant les bureaux du ministre Jean Boulet situés au 1500 de la rue Royale, au centre-ville. « C’est une campagne nationale et toutes les régions se mobilisent aujourd’hui. On est vraiment content
du nombre de gens qui ont répondu à l’appel dans notre région. D’abord, on demande un rehaussement significatif du financement et des indexations annuelles qui ne suffisent pas à
accomplir nos missions pleinement. On veut des rehaussements significatifs annuels à la mission surtout, qui nous permettrait de faire nos activités comme on l’entend, donc le respect à notre autonomie. Ils doivent reconnaître notre spécificité et notre expertise, et faire un
rehaussement significatif à la mission », lance Virginie Rainville, conseillère
aux communications à la TROC CQM.

« Vous savez, les indexations annuelles ne suivent pas le coût de la vie alors c’est insuffisant. On veut aussi une justice sociale, le respect de la justice sociale. Ça passe, notamment, par un
réinvestissement massif dans le réseau de la santé et des services sociaux, donc de façon globale. » Des organismes communautaires de tous les secteurs d’intervention de la
Mauricie et du Centre-du-Québec, soit la défense des droits, la famille, les femmes, la santé et les services sociaux, l’immigration et l’éducation, notamment, à l’instar de l’ensemble des
régions du Québec, se sont donc mobilisés pour faire entendre leurs revendications. « Le sous-financement chronique fait en sorte qu’on ne peut pas donner tous les services aux gens qui le demandent alors on a des listes d’attentes. Imaginez si on avait juste deux intervenantes de plus chez nous, par exemple, on pourrait ouvrir le vendredi et peut-être même offrir un soir de plus, donc offrir plus de services. On n’a pas ce financement- là », a indiqué Manon Bourbeau,
directrice générale de l’Association des personnes déficientes intellectuelles (APDI) Bécancour-Nicolet-Yamaska.

« Le sous-financement fait aussi en sorte que la ressource humaine est insuffisamment payée pour que ce soit attractif pour la rétention de notre personnel. J’ai des intervenantes qui
devraient être rendues à 26$/l’heure avec de bonnes assurances collectives et de bonnes assurances salaires. Elles auraient ça dans le réseau dans la santé! (…) On devrait aussi être capable de se payer des activités à l’extérieur de Nicolet parce qu’on a vite fait le tour, et on devrait aussi être capable de se payer du matériel adéquat. Avant, c’était plus de la militance (le milieu communautaire) et aujourd’hui, nous sommes de vrais emplois, des emplois dignes, qui devraient être reconnus à leur juste valeur. »

Environ 400 personnes y ont d’ailleurs participé. Les organismes réclament du gouvernement qu’il soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par une juste augmentation de son financement à la mission et le respect de son autonomie, tout en
maintenant la justice sociale, notamment en réinvestissant dans les services publics et les programmes sociaux. » Source : L’Hebdo journal, JCossette.

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